La France décrète la mobilisation générale,
Le tocsin rappelle les hommes, c’est la pagaille,
Les femmes prennent leur place dans les occupations
Quelle perturbation ! Où vont-ils ? Vers quel horizon
La bataille des frontières est perdue en Belgique
Et la retraite commence, l’élan est fantastique
Poussant devant elle, civils, Belges et Ardennais
Aux pas de leurs chevaux, ils gagnent la Haute-Marne.
Que vont faire tous ces hommes qui n’y croient pas trop,
La fleur au fusil : « Nous les aurons disent-ils, nous les aurons. »
Les femmes, les fiancées, les parents, les enfants pleurent.
Quel grand malheur ! Fini pour nous, fini le bonheur.
La Marne fut le point névralgique, sa bataille
Fut une victoire du 6 au 12 septembre au soir,
Des milliers d’obus tombent, tout tremble,
La cathédrale de Reims flambe.
On se bat en Argonne, de 1915 à 1916
Les chirurgiens, envoyés sur le front, opèrent les blessés,
Comment, comment ne pas être épouvantés, prostrés,
Devant tant de misère provoquée par l’ennemi enragé.
1916 – 1917
La bataille de Verdun fait rage, devient vite un carnage.
Les tranchées abritent ces pauvres soldats pleins de courage.
Les rats, les poux, les eaux, la boue font ravage.
L’ennemi en face mène l’offensive, fait le ménage.
Quelle famille française n’a pas été touchée par ces atrocités.
Chaque jour, les femmes, voyant arriver deux gendarmes
Un courrier à la main, comprenaient ce qu’il venait d’arriver
A un mari, un père, un fiancé, elles étaient effondrées.
Ce n’est pas beau la guerre, elle nous prive de nos pères.
Pour ma part, elle m’a pris mon grand-père à Verdun
Et le parrain de ma mère, Edmond ; ma mère, née en 1913
S’appelait Yvette, elle fut appelée Edmonde, pour honorer son soldat.
Morts pour la France, c’était pour tous, un grand honneur,
« Le sort le plus beau, le plus digne, disait-on. »
Les enfants en classe apprenaient la Patrie,
Il n’y avait rien au-dessus, et pourtant et pourtant…..
Combien sont revenus avec jambes de bois, gueules cassées, amnésies,
Ces rescapés garderont ce fardeau ancré en eux toute leur vie,
Ils sont là ces héros, mais pour combien de temps….
Le dernier poilu s’est éteint en 2008, il avait 110 ans.
Ce héros s’appelait : Lazare Ponticelli,
Lui et les autres ne viendront plus nous raconter,
Ce que fut cette guerre meurtrière qui les a marqués à jamais.
La jeunesse doit comprendre, je crois, les souffrances,
Et vivre dans ce temps-là, mourir pour la France,
A vingt ans et plus, faire le don de soi,
D’y penser, nous avons froid, froid, froid …….
La guerre, la guerre, c’est ça.
En 1919, ils disaient plus jamais ça !
Et pourtant……
Vingt ans après, tout a recommencé durant 4 années.